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9 mai 2018 3 09 /05 /mai /2018 12:04

L’histoire : Suite à différents conflits et guerres, le monde est dans un sale état. Sale état tout relatif, hein ? Il s’agit d’un Spielberg. Le monde est dans un état moyen. Pour s’évader, les gens décident de vivre dans un monde virtuel appelé « l’OASIS ». Sorte de World of Warcraft dans lequel tout se fait désormais. Le créateur du jeu meurt et indique aux joueurs qu’il a caché dans sa création un œuf qui donnera tout pouvoir à celui qui le trouvera. Truc, le héros générique, sera opposé à Bidule, le méchant générique à la tête d’une corporation génériquement mauvaise, dans une course pleine de jolis décors. Pas de rebondissements, par contre. Ce serait dommage. Mais, c’est joli !

L’avis de Graspone :

Ça fait bien longtemps que Steven Spielberg fait des films moyens qui tendent vers le mauvais. Tout ça a commencé avec son désir de relancer un Indiana Jones qui était parfaitement bien à la retraite. Mauvaise idée mais il s’est lancé quand même le bougre. Depuis, on ne peut pas dire qu’il ait retrouvé les hauteurs des années 70-90.

Imaginez alors que quand on lui présente une idée de film innovant techniquement, plein à ras-bord de mièvrerie et faisant références à une période idéalisée par une grande partie de la population (Spielberg compris), vous comprendrez qu’il n’a sans doute pas fallu longtemps pour le convaincre.

Du côté technique et mis en scène, il n’y a pas grand-chose à reprocher à RPO. Il est beau, accrocheur, ça bouge dans tous les sens. Le casting est lui aussi très bon avec des acteurs qui font le boulot (dans la limite du scénario). Les problèmes arrivent quand on s’intéresse au sujet que traite le film. Les références nous sont servies à la louche. Vous aimez ça ? Très bien. Vous serez gavés comme une oie quelques mois avant Noël. Sympathique au début, ça en devient caricatural au bout d’un moment. À peine remis de ça, vous serez attaqués à la gorge par une histoire si mièvre que j’en ai encore des frissons. Des discours digne d’un utopiste pré-pubère à l’histoire d’amour écrite, j’en suis certain, par un mec de 13 ans, il n’y a pas d’échappatoire. C’est infantile, par moment franchement ridicule et souvent sans aucune cohérence. Pardonnable dans une certaine dose. Dose bien plus que dépassée, là.

Spielberg aurait dû faire ce film dans les années 80 ou 90. Dans cette période fantastique durant laquelle des gens ont pleuré devant le discours du président américain « d’Independance Day », il aurait été parfait avec sa niaiserie et ses bons sentiments dégoulinants à chaque seconde.

Le va-voir-O-mètre : Si, comme Keshav (vous ne le connaissez pas, mais c’est un mec super !), vous n’avez d’yeux que pour l’aspect visuel d’une œuvre cinématographique, alors foncez. Vous en aurez pour votre argent. Si vous espérez une histoire un tant soit peu solide pour soutenir le visuel, ce sera la déception.

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7 mai 2018 1 07 /05 /mai /2018 10:26

L'histoire:

Dominika Egorova, la danseuse étoile du Bolchoï, se retrouve sur le carreau suite à un accident terrible où elle se brise la jambe. Ne pouvant plus subvenir aux besoins médicaux de sa maman gravement malade, elle accepte de rentrer dans le programme Red Sparrow. Elle apprendra à devenir une espionne psychologue qui prévoit chaque coup du camp d'en face très longtemps à l'avance.

 

L'avis de Graspone:

Que voilà un film intéressant sur le papier ! Une histoire d'espion intrigante, un casting de bonne qualité et... et puis c'est tout ce qu'il faut la plupart du temps. Alors, la magie prend-elle ? Presque. Pourquoi ? Je vais vous le dire en quelques mots parce que vous avez autre chose à faire.

Sa condition de film fait qu'il lui faut avancer et avancer vite. 2 heures pour expliquer comment une danseuse se transforme en génie de la manipulation, c'est court. Rajoutez à cela une réalisation trop léchée qui, au final, crée une espèce de détachement à l'action en cours ainsi qu'un manque criant de suspense et alors l'ennui peut commencer à pointer le bout de son nez.

Il y a quand même quelques trucs assez drôles. Notamment, de voir des acteurs anglo-saxons tenter l'accent russe ou alors des "rebondissements" de dernières minutes cousu de fil blanc.

Ça manque de fond et de piquant en somme. C'est un voyage en berline en respectant les limitations de vitesse en ville alors qu'il méritait une sportive un peu cabossé à pleine vitesse sur une route de campagne. Plan-plan mais confortable.

Le va-voir-O-mètre: Évitable. Rien de formidable à voir ici. Trop convenu, trop prévisible.

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7 mai 2018 1 07 /05 /mai /2018 09:49

L'histoire: Le présentateur Castro est une étoile mourante du PAF. Invité à la pendaison de crémaillère de sa productrice, il y retrouve son ex-femme, que le cynisme de Castro agace, et sa fille, qui n'a jamais vraiment eu de père et qui le regrette.

 

L'avis de Graspone:

Revoilà le duo Jaoui/Bacri. Toujours enclin à décrire une société du paraître, ils se lancent dans la description du petit monde de la télé et de ses côtés détestables. C'est donc un Bacri campant un personnage très proche de Thierry Ardisson face à la troupe habituelle avec des dialogues toujours aussi bien écrits que l'on voit s'affronter sous nos yeux amusés.

On n'a donc pas grand-chose de nouveau mais de très efficace. C'est drôle et très acide et la mise en scène se prête très bien à ce type de productions. Que du bon en somme, si on aime ce genre de films.

Pourtant une chose me chagrine. Ce film se veut une caricature d'un monde trop porté sur l'entre soi, plein d'hypocrisie et de non-dits cachés par des sourires. Très bien. Mais alors, il est tout de même très étrange de voir si peu de diversité dans ce film. Les asiatiques ou les noirs en sont quasi absents et sont cantonnés, comme d'habitude, au rôle de simples bouffons qui intriguent, font peur ou, au mieux, font rire. Je suis persuadé qu'il y a, comme d'habitude, de très bonnes, que dis-je!, d'excellentes raisons pour expliquer cet état de fait. Le cinéma français s'est fait une spécialité de la justification de ce genre d'ineptie. Moquons nous d'eux mais soyons comme eux, au final. C'est bien triste car le film reste de bonne facture.

Le va-voir-O-mètre: Les amateurs de Jaoui/Bacri ne seront pas désarçonnés, bien au contraire. On retrouve là tout ce qui a plu et qui plait encore dans leur production. Mise à part une ouverture qui aurait, peut-être apporter un vent de neuf. C'est trop demandé, sans doute.

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25 avril 2018 3 25 /04 /avril /2018 09:47

L'histoire: Pablo Escobar était un opticien sans histoire. Un homme simple qui n'a jamais rien fait de mal à part peut-être frauder dans le bus une ou deux fois mais rien de plus. Un jour, il se décide à changer de vie: il va aller faire une validation de ses acquis au pôle emploi du coin afin de se réorienter. C'est là qu'il rencontre Virginia. Sa conseillère qui s'éprend de cet homme pourtant si transparent.

 

L'avis de Graspone:

Bon. Vous aurez compris, que Je n'avais très envie de vous raconter l'histoire de Pablo Escobar que beaucoup connaissent déjà. Sans doute mieux que moi en plus. "Escobar" raconte donc l'histoire de celui que certains appelait Don Pablo, mais sous un angle qui se veut particulier puisque c'est au travers des yeux d'une de ses nombreuses maîtresses, Virginia.

Malins, les producteurs ont choisi le couple Cruz/Bardem pour jouer les rôles principaux de Virginia et Pablo. Bonne idée, très bonne idée puisque les deux acteurs sont bons de manière générale. Je ne parlerai pas de l'accent colombien que je ne maîtrise pas assez mais il y a, à mon sens, deux gros problèmes pour ce film: 1. Narcos, la série Netflix. 2. Qu'est-ce qu'on en a à faire de cette femme ?

Rien que pour vous embêter, je vais commencer par le second point.
Virginia. C'est la maîtresse de Pablo. Elle l'aimait. Elle pense que Pablo l'aimait. Cela ne transpirait pas à l'écran. Mais alors, pas du tout ! Pire que tout: on s'en contre-fiche. Elle ne sert véritablement qu'à narrer une histoire qu'elle n'a pas vécu dans son intégralité. Mis à part ça, elle ne sert à rien. J'imagine bien Javier Bardem refusant le rôle si sa femme n'était pas casté mais il semblerait qu'il s'agirait plus de l'histoire d'une personne essayant de ramasser les miettes de la grande histoire d'Escobar. Les constat est simple: Virginia ne sert à rien d'autre qu'à agacer par sa seule présence.

Pour le premier point, c'est une petite injustice. Comment un film de deux heures peut lutter contre une série de 20 épisodes d'une heure chacun ? Sûrement pas comme ça, en tout cas. Le sous-titre "Oubliez tout ce que vous croyez savoir" fais bien marrer quand on a vu la série de Netflix qui elle présente véritablement des éléments nouveaux et inconnus. Ici, rien de tout ça. C'est du connu, du vu et revu. Ainsi pointe assez vite l'ennui. La mise en scène assez molle et bancale entre histoire d'amour (qui n'a d'amour que le nom) et film de gangster poussif n'arrange rien.

Le va-voir-O-mètre: Pourquoi pas. Pourquoi pas si vous n'avez pas vu tous les reportages ou séries pullulant aujourd'hui sur Escobar. Rien de bien nouveau sous le soleil mis à part une histoire d'amour inutile.

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18 octobre 2016 2 18 /10 /octobre /2016 10:15

 

L’histoire:

 

Le début de toute civilisation humaine a un nom: Salgaldugur, je crois, ou Machin Truc, plus communément appelé Apocalypse. C’est le premier mutant. Un mec surpuissant qui a été emprisonné à jamais jusqu’à ce qu’une idiote décide de faire ce que tous les adorateurs de ce type n’ont pas été capables de faire depuis des millénaires: elle le réveille, cette abrutie. Il n’y aura que les X-Men pour protéger la Terre contre cet ennemi d’un nouveau genre.

 

L’avis de Graspone:

 

Je sais. Je sais que c’est un film tiré d’un comic book. Ceci implique souvent un scénario faiblard et je suis capable de l’accepter. Franchement, un mec déguisé en chauve-souris qui combat à poings nus des mecs armés jusqu’au dents, c’est évidemment invraisemblable mais c’est marrant d’y croire le temps d’un film. Le problème de cet “X-Men” n’est pas qu’il s’y passe des choses improbables mais c’est plutôt que ce qui se passe à l’écran n’est vraiment, mais alors vraiment pas du tout exaltant ni intéressant. Au contraire d’un Iron-Man qui n’a jamais su trouvé un méchant crédible, Cet X-Men n’a pas de héros à la hauteur. Ce sont des bleus (comme Valbuena, avant), des types qui ne savent pas ce qu’ils font là (comme Valbuena), des gros nuls (comme Val... , bon j’arrête) avec un type emblématique présenté dans la bande annonce pour seulement 1min30 de présence effective dans le film. Film qui ne se lance jamais véritablement malgré le déluge d’explosions en tout genre, de cris, de pleurs. Tout ça pour, au mieux, un “Mouais”.

 

Bah oui, on veut du Wolverine qui tabasse et qui balance de la réplique cinglante, du Magnéto méchant qui s’oppose à Charles Xavier, à du Cyclope qui fasse mal. Rien de tout ça. Je ne suis pas sûr que le choix d’un nouveau film sur les origines des X-Men étaient une bonne idée. Encore plus quand il y a un méchant de cette envergure. C’est gâché. Il en résulte un sentiment de téléfilm, de “petit” film qui n’arrive pas à passer pour un grand malgré l'opulence de ses effets visuels. Ce film est un arriviste, en somme.

 

S’il est un point sur lequel on ne peut pas lui reprocher grand chose, c’est bien qu’il est beau, qu’il est techniquement époustouflant. C’est à peu près tout car le reste est moyen ou sans grand intérêt. Quand on vous dit qu’il faut une bonne histoire...

 

Le va-voir-O-mètre: Bof. À part pour les passionnés les plus acharnés du genre ce n’est pas d’un grand intérêt.

 

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23 septembre 2016 5 23 /09 /septembre /2016 17:32

L’histoire:

Claudette est un docteur en devenir et une surfeuse qui vient du Texas (cherchez l'erreur). Elle décide un jour d’aller sur la plage où jadis sa mère avait passé les meilleures vacances de sa vie. Aïe, Claudette. Mauvaise idée. Le lieu, paradisiaque au premier coup d’oeil, se révèle être un piège mortel. En effet, Ceasaru le requin était là avant et il ne va pas se laisser enquiquiner par ces touristes qui n’ont aucun respect pour son coin de paradis. Une touriste qui s'installe sur son île? Ça sent le plasticage pour les paillotes ainsi que le coup de canines pour Claudette.

 

L’avis de Graspone:

J’ai peur des requins. Si aujourd’hui il passe pour ridicule, “les dents de la mer” n’a pas toujours été dépassé. Aidé par une mise en scène magistrale laissant la place à l’imagination, il a traumatisé toute une génération. Dont moi, donc. De ce fait, les films avec des requins ont toujours une saveur particulière pour moi. On ne peut malheureusement pas dire que la qualité suive toujours. Les “dents de la mer” suivants sont des suites sans saveur, “Peur bleue” était peut-être le meilleur depuis longtemps sans pour autant être inoubliable. Les “Sharknado” et autres productions du genre (“Jurassic Shark”, “Shark attack”, “Sharktopus”, etc.) ne sont pas assez “sérieuses”. Ça fait rire. Pas peur. Il y a bien “Open Water: en eaux profondes” mais son sujet n’est pas véritablement le requin mangeur d’homme.

 

Nous étions donc orphelins de ce genre de films avec une vraie valeur de production et pas juste un film délire destiné à la sortie direct en DVD.

 

C'est là qu'arrive "The shallows: Instinct de survie". Tout d'abord, je vois Blake Lively au casting. Pourquoi pas, mais je reste suspicieux. Puis je craque et regarde un bout de bande-annonce. C'est simple: Une blonde, un rocher entouré d'eau et un requin gros comme le Titanic. Que demander de plus?

 

Pas grand chose en fait. La mise en place n'est pas niaise ou planplan. On monte progressivement en pression jusqu'à ce que Ceasaru lance les hostilités. Il est malin le bougre! Il sait être patient quand il faut et pousser l'héroïne dans ses derniers retranchements. Il est peut-être un peu trop malin d'ailleurs mais ne chipotons pas.

Claudette n'est pas en reste et ne se laisse pas faire sans réagir. Oui, c'est une touriste mais ce n'est pas une raison pour qu'elle se fasse manger comme un jambon de cochon sauvage. La bataille est prenante et indécise jusqu'au bout du bout.

 

Le pire dans tout ça c'est que ça marche. Sur moi, en tout cas. J'en avais peur de me faire croquer les jambes. Les quelques invraissemblances n'étant que des détails n'empêchent pas de se divertir.

 

Le va-voir-O-mètre: Une bonne série Z. J'irai même jusqu'à dire un très bon film de requin qui n'arrive pas à égaler les "Dents de la mer" mais qui n'a pas trop à rougir de la comparaison. Un bon moment pour qui n'est pas trop regardant.

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23 septembre 2016 5 23 /09 /septembre /2016 16:58

 

L’histoire:

Robert Mazur est balèze. Ce type est un super flic qui donne tout pour son boulot, cependant, il en a marre de n’attraper que le menu fretin. Il a donc la brillante idée de se faire passer pour un blanchisseur d’argent sale pour infiltrer le milieu du trafic de cocaïne. Ce ne sera bien évidemment pas sans risque.

 

L’avis de Graspone:

Vous avez vu “Donnie Brasco”? Non, pas “Donnie Darko” avec Jake Gyllenhaal. “Donnie Brasco” avec Johnny Depp. C’est l’histoire d’un flic qui change complètement d’identité pour infiltrer le milieu de la pègre et qui commence à basculer du côté obscur. Si vous ne l’avez pas vu, courrez le voir. Il est excellent.

 

Je disais donc, vous avez vu “Donnie Brasco”? Vous vous rappelez de l’intensité de certaines scènes? De la tension palpable? Des dialogues au poil?
Bon. Je vous le dis tout de go, ce ne sera pas la même chose pour “Infiltrator”. Non pas que le film soit mauvais mais il est indiscutablement plus mou. On a moins cette peur que le héros soit découvert, qu'il se fasse démasquer et de finir avec des basket en béton et treilli soudé. Les protagonistes ont beau nous répéter plusieurs fois qu'ils risquent leur vie chaque seconde et que la moindre erreur leur serait fatale, ce n’est pas suffisant pour instiguer une véritable tension.

 

On ne peut pas reprocher grand chose aux acteurs dont les personnages ont des caractères bien trempés et quelque peu caricaturaux. La boss qui traite ses subordonnés comme des moins que rien, le coéquipier un peu fou mais qui au fond tient au héros et n’avait pas tort quand il prévenait Robert sur les risques encourrus, etc. C'est plus la mise en scène qui pêche par manque d'inspiration. C'est un peu dommage car l'histoire est intéressante et le côté technique n'est pas négligé (peut-être un peu trop compliqué même, pour les esprits basiques comme le mien).


Le va-voir-O-mètre: Oui, pourquoi pas. Il ne faut pas s’attendre à une grande claque non plus ni au sommet de la mise en scène qui vous clouera à votre siège mais le film a ses atouts dont un casting au top et un scénario intriguant.

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18 mai 2016 3 18 /05 /mai /2016 17:31

L’histoire:

Judy est une lapine qui rêve de devenir flic. Seulement dans ce monde anthropomorphique où les animaux parlent et vont au travail, jamais un lapin n’a réussi à être policier. Elle fera tout pour y arriver et être le meilleur poulet. Un comble pour un lapin…

 

L’avis de Graspone:

 

Je n’ai pas aimé le premier Shrek. J’ai détesté toutes les suites. Le dernier est juste une immonde bouse qui mériterait qu’on le br… Pardon, je m’emporte.

 

Pourquoi vous parle-je du film de l’ogre ? Tout simplement parce que l’un des arguments des critiques de l’époque était qu’il existait une deuxième lecture de ce “conte satirique”. Et mon cul, c'est du poulet ? C’était juste une excuse pitoyable pour nous sortir l’habituelle hypocrisie ricaine: "Tout le monde il est gentil, tout le monde il est beau". Les enfants voyaient que l’ogre n’était pas si méchant et les parents se disaient qu’ils avaient compris la subtilité et qu’ils n’avaient pas perdu leur temps devant un simple dessin animé. Quel gros tas de niaiseries !

 

Maintenant, il y a Zootopie. Ce n’est plus du tout la même chose. Là, il y a une véritable réflexion qui échappera aux enfants mais qui parlera aux adultes. Certes, ce n'est pas toujours très subtil mais au moins ce n’est pas de la psychologie à deux balles ou un discours moralisateur puant. Les questions posées sur la place de l’autre, les différences et l’égalité des chances ne sont pas aussi poussées que dans un essai de philosophie mais sont assez bien traitées dans l’ensemble.

 

Mais ça reste un film pour enfants ? Mais oui, t’inquiète. Les enfants vont adorer. Il y a des chutes, des sidekick rigolos, une héroïne à leur taille à laquelle ils pourront s’identifier. Il faut l’avouer, le film est drôle avec des références simples mais qui font mouche. Le rythme est soutenu même si il retombe quelque peu vers la fin. Le film dure presque 2h, tout de même !

 

Je n’ai aucune idée de ce que donne le doublage français donc je ne vais pas m’aventurer à donner un avis sur ce sujet. En tout cas, en VO, c’est impeccable.

 

Le Va-voir-O-mètre: Un très bon dessin-animé et un bon film. Pour un public large, les thématiques abordées ne sont bien évidemment pas trop approfondies mais suffisamment pour être autre chose qu’un “simple dessin-animé”. Voyons la qualité de ce film, j'en déteste encore plus l'ogre vert.

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6 mai 2016 5 06 /05 /mai /2016 17:49

C’est bon, j’en ai marre, il faut que ça sorte.

Je préviens, je m’apprête à faire mon Malcolm X à 2 balles (de francs hein, même pas d’euros. C’est dire). Je suis tombé dans le métro sur cette affiche d’un film appelé “Braqueurs”.

 

 

Ni une ni deux, je me dis immédiatement il s’agit d’un film romantique relayant les difficultés rencontrées par Mrs Bennet qui doit marier ses filles dans l’Angleterre du 17e siècle. Oui, bien sûr… Trêve de plaisanterie, on a droit, bien entendu, à un film d’action musclé et, si l’on en croit le trailer, tout ce qu’il y a de plus haletant. Je vous laisse juger par vous même:

Quel est donc le problème, me direz vous ? Toujours le même. Le grand méchant, la figure du mal, le dealer, le mauvais est incarné par un noir. Non seulement un noir mais un rappeur à succès. Une figure, qu’on le veuille ou non, de référence pour la jeunesse. Que voit donc les jeunes ? Ils voient que leur rappeur préféré est un dealer, un adepte des armes lourdes. Quelle belle manière de les inspirer ! Il serait dommage d’être une figure positive au cinéma. Il ne faudrait pas passer pour un bolos, non plus.

 

Alors oui, certains jeunes pourront avoir suffisamment de recul pour savoir qu’il ne s’agit que de cinéma mais, pour d’autres, il constituera peut-être un rêve. Combien sont-ils encore à croire que les rappeurs sont véritablement des gangsters, des vrais méchants alors qu’au final ce ne sont que des artistes ayant senti le filon ?

 

En plus, son adversaire, qui est également issu d'une minorité, est un braqueur. Le "héros" maghrébin est une crapule qui braque des fourgons blindés. C'est de mieux en mieux !

 

Les adultes ne sont pas en reste puisque, la plupart du temps, quand ils voient un bronzé à la télé et/ou au cinéma, il n’a pas le beau rôle mais représente plutôt un stéréotype sur pattes (accent débile, armes à la main, dealers et/ou drogués, j’en passe et des meilleurs). Il est d'autant plus facile d'acquérir des automatismes quand les mêmes personnes associées toujours aux mêmes caractéristiques sont servis sans cesse par les divers écrans.

 

Encore une fois, ce n’est que du cinéma et ce film sera peut-être bon (si les bonnes parties ne sont pas toutes dans le trailer). Cependant, ne faudrait-il pas mieux pousser pour avoir des figures de minorités affichés de manière positive ? Afin de montrer, par exemple, que le héros n’est pas obligatoirement clair de peau ou que la sublime héroïne n’est pas forcément belle car blonde ?

 

Bref, on n’y est pas encore.

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30 octobre 2015 5 30 /10 /octobre /2015 17:05

L’histoire:

 

Truc et ses potes sont sortis du Labyrinthe et ont trouvé un groupe de personnes prêt à les aider. Mais qui sont véritablement ces gens ? Quelles sont leurs réelles intentions ? Que se passe-t-il dehors, sur la Terre Brûlée ? La réponse après la pub !

 

L’avis de Graspone:

 

Je me rappelle encore du premier film du “Labyrinthe” Cette adaptation presque parfaite du bouquin du même nom. L’ambiance, les situations, les personnages tout était respectée à la lettre près. Un respect tel du livre qu’on avait l’impression de le voir s’animer devant nos yeux. Du jamais vu... Non, je déconne, j’ai pas lu les livres ! Mais un jour, peut-être.

 

En tout cas, je me rappelle véritablement du premier film qui avait été une assez bonne surprise. Ce n’était pas un film d'action pour adolescent exactement comme les autres. Il était intriguant même si il ne pouvait se passer de quelques stéréotypes (le petit gros rigolo et sympa, le noir musclé, le type qui introduit le héros aux us et coutumes de la communauté, etc.). J’ai été véritablement pris. Une bonne histoire bien racontée, des monstres effrayants et assez inédits et une pointe de mystère. Que demander de mieux.

 

Il était donc normal que la suite développe un peu plus l'histoire et nous montre à quoi ressemble ce monde dévasté, nous explique comment on en est arrivé là et plante le décor en nous dévoilant les méchants, les gentils. Bah voilà. C’est ce qu’ils font. Le problème ? Mais on l’a vu 20 fois dans les 20 derniers films du genre sortis. Toute l’originalité ? Partie ! Disparue ! Mêmes les ennemis sont ceux qu’on connaît déjà (ils sont biens casse-pieds, d'ailleurs. Trop présents), les situations dans lesquelles se retrouvent les protagonistes, les choix auxquels ils sont confrontés. Plus aucune originalité !

 

Il reste quand même que le titre n’est pas usurpé. En effet, le film (livre également, soit dit en passant) s’appelle “The Maze Runner” en version originale. Si on pouvait s’attendre à ce que les héros courent dans un labyrinthe étrange et dangereux, ils n’ont pas perdu leur habitude dans cet opus. Les héros courent tout le temps. Ils découvrent un truc, ils courent. Ils font une connerie, ils courent. Ils font d’ailleurs les mêmes bêtises que tous les abrutis qu’on voit d'habitude dans les films de zombies. L’auteur ne cherche plus l’originalité, la nouveauté. Trop compliqué sans doute, et c’est ça qui est dommage.

 

Le Va-voir-O-mètre: Mouais. C’est dommage, c’était bien parti avec le premier et puis on nous sert la même soupe qu’ailleurs. En pas mieux fait. L’effet de surprise est retombé tout comme l’intérêt.

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