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9 mai 2018 3 09 /05 /mai /2018 12:04

L’histoire : Suite à différents conflits et guerres, le monde est dans un sale état. Sale état tout relatif, hein ? Il s’agit d’un Spielberg. Le monde est dans un état moyen. Pour s’évader, les gens décident de vivre dans un monde virtuel appelé « l’OASIS ». Sorte de World of Warcraft dans lequel tout se fait désormais. Le créateur du jeu meurt et indique aux joueurs qu’il a caché dans sa création un œuf qui donnera tout pouvoir à celui qui le trouvera. Truc, le héros générique, sera opposé à Bidule, le méchant générique à la tête d’une corporation génériquement mauvaise, dans une course pleine de jolis décors. Pas de rebondissements, par contre. Ce serait dommage. Mais, c’est joli !

L’avis de Graspone :

Ça fait bien longtemps que Steven Spielberg fait des films moyens qui tendent vers le mauvais. Tout ça a commencé avec son désir de relancer un Indiana Jones qui était parfaitement bien à la retraite. Mauvaise idée mais il s’est lancé quand même le bougre. Depuis, on ne peut pas dire qu’il ait retrouvé les hauteurs des années 70-90.

Imaginez alors que quand on lui présente une idée de film innovant techniquement, plein à ras-bord de mièvrerie et faisant références à une période idéalisée par une grande partie de la population (Spielberg compris), vous comprendrez qu’il n’a sans doute pas fallu longtemps pour le convaincre.

Du côté technique et mis en scène, il n’y a pas grand-chose à reprocher à RPO. Il est beau, accrocheur, ça bouge dans tous les sens. Le casting est lui aussi très bon avec des acteurs qui font le boulot (dans la limite du scénario). Les problèmes arrivent quand on s’intéresse au sujet que traite le film. Les références nous sont servies à la louche. Vous aimez ça ? Très bien. Vous serez gavés comme une oie quelques mois avant Noël. Sympathique au début, ça en devient caricatural au bout d’un moment. À peine remis de ça, vous serez attaqués à la gorge par une histoire si mièvre que j’en ai encore des frissons. Des discours digne d’un utopiste pré-pubère à l’histoire d’amour écrite, j’en suis certain, par un mec de 13 ans, il n’y a pas d’échappatoire. C’est infantile, par moment franchement ridicule et souvent sans aucune cohérence. Pardonnable dans une certaine dose. Dose bien plus que dépassée, là.

Spielberg aurait dû faire ce film dans les années 80 ou 90. Dans cette période fantastique durant laquelle des gens ont pleuré devant le discours du président américain « d’Independance Day », il aurait été parfait avec sa niaiserie et ses bons sentiments dégoulinants à chaque seconde.

Le va-voir-O-mètre : Si, comme Keshav (vous ne le connaissez pas, mais c’est un mec super !), vous n’avez d’yeux que pour l’aspect visuel d’une œuvre cinématographique, alors foncez. Vous en aurez pour votre argent. Si vous espérez une histoire un tant soit peu solide pour soutenir le visuel, ce sera la déception.

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